... Le simulateur
Contrairement aux idées reçus, le premier outil indispensable pour commencer n’est pas un drone. En fait, si vous commenciez directement, vous risqueriez un nombre conséquent de casses, et pas uniquement des hélices. Vous perdriez ainsi un précieux temps à ressouder votre drone et à attendre que de nouvelles pièces arrivent. Il faut donc avant toute chose débuter sur simulateur, ce qui vous permet de confirmer votre passion pour les drones avant de vous investir réellement.
Si vous hésitez encore sur le fait de continuer après le simulateur, je vous conseille d’opter pour une manette d’xbox au début. Sinon, vous devez faire votre premier choix important : quelle télécommande choisir ?
1.1 La télécommande
Je ferai sûrement un article pour mieux vous les présenter, mais le choix se limite à seulement quelques modèles. En fait, il y a deux marques principales.
FlySky avec la FS-i6
La FS-i6 est la moins chère, vous pourrez la procurer pour 40€ ou 50€. Celle-ci convient parfaitement à un débutant et reste suffisamment précise à un niveau intermédiaire. Dans sa version simple, elle permet d’avoir accès à 6 channels (canaux de communication) ce qui est suffisant en FPV. Vous pourrez ainsi y paramétrer facilement quelques modes de vols et actions, comme un beeper.
Il existe aussi le modèle FS-i6X qui, pour une quinzaine d’euros supplémentaire, permet d’avoir 4 channels de plus. Toutefois, je ne recommande pas cette version, étant donné que cela ne vous servira sans doute pas. Quitte à prendre un meilleur modèle, autant partir sur une Taranis. De plus, si vous avez vraiment besoin d’autres channels, il est possible de flasher la FS-i6 pour en avoir jusqu’à 10. Je vous renvoie vers cette vidéo très bien expliquée : ici.
J’utilise personnellement la FS-i6S, qui je trouve est plus « user-friendly » bien qu’un peu plus chère. Elle possède, pour une quinzaine d’euros en plus, un écran tactile. En revanche, il n’est pas possible de la flasher.
FrSky avec les Taranis
Les Taranis, avec notamment le modèle Q X7, sont les plus utilisées en aéromodélisme puisqu’elles offrent une bien meilleure précision pour les gimbals, plus de channels, un risque moindre de perdre la communication et surtout l’ajout possible de différents modules. Vous pourrez ainsi la personnaliser en y ajoutant par exemple un module « long range » pour voler encore plus loin. Toutefois, les prix plus élevés allant de 120€ à 300€ pour certains modèles.
Ainsi, pour débuter en FPV je vous conseille plutôt la FS-i6. Toutefois, si vous êtes sûr de continuer quelques années le drone, et voulez du bon matériel, réfléchissez à investir directement dans une Taranis.
Attention à bien prendre votre télécommande en mode 2, c’est-à-dire les gaz à gauche, vous risqueriez de prendre de mauvaises habitudes et d’être étonné en testant un drone ne vous appartenant pas.
Important aussi : Si vous partez sur une FlySky, vous devrez prendre un adaptateur pour relier votre télécommande sur votre PC ! Il coûte une dizaine d’euros et il y a aussi un simulateur offert avec.
1.2 Le logiciel
Revenons donc à notre simulateur.
Il en existe de nombreux, allant de ceux fournis en CD avec l’adaptateur de votre télécommande, jusqu’à de plus gros supportant le multijoueur sur Steam, en passant même par un mod GTA V. Alors comment choisir ?
De même que pour le choix de la télécommande, je ferais différents articles pour présenter chacun d’entre eux en détail. En attendant, voici une petite liste non exhaustive de ceux que j’ai testés récemment, avec les points positifs et négatifs pour chacun.
Les simulateurs gratuits
- FPV Freerider démo : Très léger (30 MO) et peu gourmand en ressources, il est parfait pour s’amuser et pratiquer un peu hors de chez soit. De plus, deux modes de « rates » sont disponibles pour avoir un drone plus ou moins puissant. Toutefois, la démo est limitée à une carte un peu vide, avec quand même quelques obstacles. Vous pourrez vous amuser à travers de grandes portes en bois dans un terrain désertique. Autre inconvénient, aucune personnalisation possible de son drone. Pour la physique, je la trouve un peu limite pour le réalisme, mais suffisante pour se faire la main sur sa télécommande. Vous pourrez donc apprendre à piloter votre drone, sans trop d’écart avec la réalité, mais vous ne pourrez pas progresser en freestyle.
- Le simulateur offert avec l’adaptateur FlySky : Il faut que je trouve un lecteur de CD pour l’essayer un jour x) Désolé x) D’après ce qu’on m’a dit c’est pas fou donc ne comptez pas sur ce simulateur.
Les simulateurs payants
- FPV Freerider : 5$ Toujours les avantages de la démo, mais cette fois-ci avec plus de cartes, et la possibilité de personnaliser un peu la physique. Il y a notamment une île déserte, avec pas mal d’arbres et quelques obstacles, ainsi qu’un parking, parfait pour s’entraîner.
- FPV Freerider Recharged : 10$ Comme FPV Freerider, mais avec des cartes vraiment pas mal ! Parmi elles, une forêt avec une ambiance un peu sombre et une usine abandonnée.
- Liftoff (mon coup de coeur) : 20€ Sans doute le plus complet, mais aussi le plus cher. Les drones sont (presque) entièrement personnalisables, les cartes sont très variées. Sur chacune d’entre elles, les obstacles sont bien faits et permettent de vraiment bien s’amuser. De plus, un mode multijoueur existe, avec la possibilité de faire des courses par exemple. Vous pouvez aussi vous entraîner en solo, créer vos parcours et tester ceux de la communauté. Malgré la taille des cartes, étant plus grandes que celles des autres simulateurs, on arrive rapidement aux limites, ce qui peut être frustrant au début.
Dans tous les cas, peu importe le simulateur que vous choisissez, le début sera difficile et c’est normal. Il vous faudra quelques heures de simulation avant d’avoir des résultats concluants.
Une fois que vous aurez acquis un niveau suffisant et passerez sur un vrai drone, ne lâchez pas le simulateur pour autant. Vous pourrez vous entraîner à faire de nouvelles figures dessus, ou bien pratiquer même quand il pleut dehors.
... Le renseignement
L’univers des drones est quelque chose de vaste. En commençant le FPV, vous ne devrez pas juste apprendre à piloter un drone. Vous allez devoir vous habituer au langage quelque peu argotique, et développer vos connaissances en électronique. Car oui, c’est comme pour les voitures, on ne peut pas en avoir une sans connaître un minimum de mécanique. De plus, cet univers est comme le nôtre, en perpétuelle expansion. Il est donc aussi nécessaire, de se tenir au courant des dernières avancées.
Pour vous donner un exemple un peu naïf, quand vous faites votre propre drone vous n’avez plus besoin de tout programmer à partir de zéro. Il y a quelques années, la mode était aux drones Arduino, où l’on programmait soit même les réactions du drone, la communication, etc. Maintenant il existe des FC (contrôleur de vol), notamment sous BetaFlight ou depuis quelques mois Butterflight, qui font tout ce travail laborieux pour vous. Donc hormis si c’est un objectif personnel, vous n’allez pas réinventer la roue. Alors, pourquoi faire son drone et ne pas l’acheter tout fait me diriez vous ? Tout simplement, car il y a un monde entre simplifier un travail titanesque tout en permettant un maximum de personnalisation, et acheter quelque chose de générique (je ne crache pas non plus sur les drones déjà faits, ils sont même excellents à partir d’une certaine gamme de prix).
... L'entraînement journalier
On vous le dit sûrement bien souvent, surtout si vous êtes encore étudiant, mais dans la vie il n’y a qu’un secret pour réussir : pratiquer de manière régulière. Ce n’est pas en faisant 10 heures de simulateur le samedi que vous allez progresser de manière rapide et optimale. Il vaut mieux en faire 15 min par jour.